Certainement le plus connu des métalloïdes, notamment en Loire-Atlantique !
Quels sont le rôle et les risques de l’Arsenic, un oligo-élément aussi métalloïde ? On le trouve dans la plupart des roches à une concentration moyenne située entre 0.5 et 2.5 mg/kg.
En France, en dehors de pollutions, les sols de certains territoires présentent localement des teneurs en arsenic naturellement élevées, à cause des roches mères (schistes, gneiss) riches en As dont ils sont issus.
D’OÙ VIENT L’ARSENIC ?
Les sources anthropiques de pollution à l’arsenic proviennent principalement de l’exploitation minière, de la fonderie, de la combustion de matériaux fossiles, de l’industrie du bois pour sa conservation, et de la production et utilisation de pesticides. En particulier, de nombreux composés arséniés furent utilisés comme pesticides (insecticides, fongicides, herbicides) en agriculture. L’usage du dernier pesticide arsénié fut interdit en France en 2001.
Le saviez-vous ? L’Arsenic est un oligo-élément.
Ce métalloïde est considéré comme un oligo-élément pour l’Homme : les besoins sont évalués selon l’AFSSA entre 12 et 25 µg/j pour un adulte. Ces besoins sont largement couverts par l’alimentation : les principales sources d’As sont les eaux de boissons, les produits de la mer (algues, poissons, crustacés) et les céréales, en particulier le riz.
Chez les rongeurs, l’arsenic est impliqué dans le métabolisme de la méthionine (acide aminé). Chez l’humain, l’arsenic pourrait être impliqué dans la régulation de l’expression des gènes, au niveau des os et des dents, et dans la stimulation du système immunitaire. Des composés arséniés sont encore utilisés comme médicaments contre la gastro-entérite, les allergies ou encore certaines leucémies.
Mais l’arsenic peut, à plus forte dose (exposition aigüe) ou sur une longue durée (exposition chronique), causer de graves désordres métaboliques et des cancers.
La géochimie de l’arsenic dans les sols est complexe ; la mobilité dans l’environnement et les transferts sol-plantes de cet élément sont déterminés par les caractéristiques du sol (pH, Eh, matière organique, oxydes de Fe et Al), l’espèce végétale, et les pratiques culturales comme la fertilisation ou le travail du sol. En dehors de plantes accumulatrices (certaines fougères ou graminées), l’accumulation d’arsenic par les plantes est de manière générale très modérée (moins de 1 mg/kg de MS).
20 juillet 2020 - Terra Innova
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